Le 17 mars dernier, le groupe anglais Pulled Apart by Horses a dévoilé son quatrième opus The Haze, trois ans après Blood. Fervents chevaliers du garage, Tom Hudson, Jambes Brown, Tommy Davidson et Robert Lee nous ont concocté un album aux airs frénétiques qui pourrait bien confirmer leur statut d’ambassadeurs du genre. Critique !
Un rollercoaster est lancé dès l’ouverture avec le titre éponyme de l’album, The Haze, qui annonce la couleur de cet album « back to the sources ». La fougue des guitares saturées et la voix criarde de chanteur nous renvoient aux débuts sauvages du groupe avec un son plus instinctif. On rentre encore plus dans le vif du sujet avec The Big What If et Hotel Motivation, les singles annonciateurs de l’album sortis respectivement en novembre 2016 et janvier dernier. Les musiciens proposent une structure musicale plutôt commune dans cet opus avec des manifestes rock qui s’avèrent être efficaces.
Ensuite Prince of Meats, avec au début de ce titre des lignes puissantes de guitare bien grunge. Puis, on pense que le calme arrive, mais le même riff refait surface et nous relance dans la course effrénée que les anglais de Leeds mène dans The Haze. Un titre percutant qui est l’un de mes préférés de l’album. On repart sur du plus soft niveau mélodie avec Neighbourhood Witch mais l’énergie ne faiblit pas. Dans cet album, Pulled Apart By Horses se prête à un exercice surprenant avec Lamping, titre aux airs de balade rock, beaucoup plus posé que ce que l’on a pu expérimenter jusqu’à présent.
Cependant, cette balade vient couper l’album en deux parties. Une première partie bercée par une folie furieuse et une deuxième partie plus longue et ennuyante. On arrive pas à se remettre dans l’état énergique qui nous a emporté dans les 5 premières chansons de l’album. Flashlads ouvre cette nouvelle partie, bien que le titre reste un peu accrocheur. Mais rapidement, on ressent un réel ralentissement dans la cadence, même si l’ensemble reste vif. Moonbather, What’s Up Dude?, Brass Castles ou encore My Evil Twin le confirment et nous assistons à une rupture avec la folie furieuse qu’on a connu dans les chansons précédentes. C’est une chose plutôt décevante, d’autant plus qu’au lieu de retrouver un état frénétique pour rappeler les premiers titres et clôturer comme il se doit ce nouvel album, Dumb Sun nous laisse sur notre fin.
Je dirais que c’est un exercice assez mitigé pour Pulled Apart by Horses. La première partie nous entraîne à 100 à l’heure dans une effervescence bien connue du groupe. On retrouve avec plaisir leur son de leurs débuts, volonté du groupe qui est un objectif atteint. Néanmoins, un certain contrasté se profile avec une deuxième partie plus calme qui plante (presque) la première, ce qui est dommage. On ressent tout de même une énergie certaine dans ces 38 minutes d’album, qu’il faut expérimenter en live avec le groupe. Pour avoir eu l’occasion de les voir la semaine dernière à La Mécanique Ondulatoire à Paris, ces anglais envoient du lourd et méritent d’être suivis de près car ils restent l’un des groupes anglais les plus garage du moment qui pourrait bien continuer de défendre le genre et cela pour longtemps.
Tracklist
The Haze
The Big What If
Hotel Motivation
Prince of Meats
Neighbourhood Witch
Lamping
Flashlads
Moonbather
What’s Up Dude?
Brass Castles
My Evil Twin
Dumb Sun