Mara Lafontan est une mannequin française qui cartonne mais pas que ! La connaissant depuis des années, je lui ai demandé de partager avec vous les titres les plus importants pour elle. Un exercice qu’elle a divinement bien réussi. Je suis persuadée que comme moi, nombreux d’entre vous on des gouts similaires avec l’incroyable Mara.
Dans le Walman de…
Unfinished Sympathy – Massive Attack
Cette chanson m’a accompagné pendant toute mon enfance, adolescence et encore aujourd’hui en tant qu’adulte elle est l’un des morceaux auxquels je reviens constamment lorsque j’ai besoin de me reconnecter à mes racines. C’est l’intensité, la poésie de la déchirure qui me touche, bien qu’elle me rassure. Lorsque l’on perd quelqu’un, on ne perd pas ses souvenirs.
Lullaby – The Cure
Sûrement le morceau le plus emblématique du groupe, pour une bonne raison. J’accroche souvent les sensations que je ressens aux morceaux que j’écoute, ce qui les rend chargés d’une atmosphère spéciale à chaque fois que je les joue à nouveau. Celui-ci me rappelle de longues balades à Paris, les soirs d’été à marcher sur les quais de Seine, seule mais remplie de magie.
Frozen – Madonna
Je me revois très jeune à regarder le clip sur MTV, à l’époque où on prenait encore le temps de s’immerger dans l’univers visuels des artistes sur les chaînes de musique. Je me souviens avoir été transportée par tout le mystique de la vidéo, le refrain et ses airs d’incantation.. cette chanson m’a ouvert des portes intérieures incroyables que j’explore encore: celles de l’ésotérisme et de la transformation.
Black Swan – Thom Yorke
J’ai été frappée par cette chanson un soir à los Angeles en conduisant de Pasadena à Venice. Pas un bruit dans la voiture, le volume assez fort pour ne plus penser, je lisais les panneaux de la free way qui annonçaient de plus en plus la fin du voyage , les fenêtres transpercées par les néons des devantures et des feux de circulation.
Before I Fall – Bob Moses
Je me suis abandonnée à chaque pleine lune sur cette chanson, à danser dans mon jardin, elle me rappelle le lâcher prise, non sans une certaine douleur, la nécessité de se détacher de ce qui nous met des chaînes aux pieds.
Non Believer – London Grammar
Il a été une époque où les paroles de ce titre me collait beaucoup trop à la peau. J’avais le mensonge comme seconde nature et j’ai brisé autant que j’ai pu, par vengeance de l’avoir été moi-même. J’imagine qu’il n’est pas commun de s’identifier au “méchant” du scénario, personnellement cela m’aide à prendre conscience de mes actes et ne jamais oublier que toute personne est capable du pire.
Go Slowly – Radiohead
À mes yeux la plus belle chanson pour faire l’amour. Dans la lenteur et la connexion, le précision et l’attention. Lorsque le souffle se cale sur son rythme, elle permet la déconnexion complète de la réalité pour une meilleure plongée dans son propre corps. C’est encore une ode au rituel pour moi.
Je te rends ton amour – Mylène Farmer
Il n’y a que Mylène pour décrire avec autant de beauté les blessures et les dichotomies de l’esprit. J’ai un goût prononcé pour le drame, on l’aura remarqué. On est marqué au fer par les morceaux qui racontent tout ce que l’on a traversé, comme si l’auteur avait fouillé dans votre vécu, comme si ses mots étaient les nôtres.
In This World – Moby
La mélancolie rencontre l’envie de grandeur, d’espace, de se sortir du poids de la gravité. J’écoutais tout cet album (18) sur la route de Marseille, l’été. Synonyme d’éloignement, de renouveau, de soleil et de paix dans le voyage. Je trouve qu’il y a quelque chose de beau à partir, on ne le fait pas assez. Partir pour mieux revenir. Cette chanson m’inspire tout ça à la fois.