Trois ans après Entity, Oscar and the Wolf est de retour avec un deuxième album, Infinity. Ce second opus était attendu, après un premier album envoûtant, et du niveau des plus grands artistes electro-pop de notre génération.
Date de parution | 29 septembre 2017 |
Genre | Electro Pop |
Label | PIAS |
Titres (Durée) | 12 (49:49 min) |
Un second album attendu
Projet de Max Colombie, le groupe Oscar and the Wolf se forme en 2010. Originaire de Belgique, ils ont su s’imposer dans le milieu de la musique. Mêlant électro et pop, la carrière du groupe a explosé suite au succès rapide de leur premier album, Entity. Celui-ci est précédé de deux EP renommés dont le premier, Imagine Mountains est sorti en 2011. Moins connu du public, ces deux EP n’ont néanmoins pas été négligés par le groupe, et offrent un son nouveau, particulier et enivrant. Après la sortie de leur premier album en 2014, il aura donc fallu attendre trois années avant qu’Oscar and the Wolf nous offre le plaisir d’écouter Infinity. Un album qui ne m’a pas déçue et qui risque fortement de recevoir le même accueil que son prédécesseur.
Dans la continuité d’Entity
Après tant de bonheur à écouter de nombreuses fois les sonorités d’Entity, il est difficile de ne pas comparer les deux opus à la première écoute d’Infinity. Heureusement, ce second album est dans la continuité de son précédent, en y ajoutant des airs R&B et parfois même de jazz, sans perdre ses racines électroniques. La base sonore se ressemble, mais ce qu’il y a autour est différent et se marie d’une façon homogène aux textes. Ainsi, les paroles qu’on retrouve sur Infinity sont à la fois élégantes et sensuelles, touchent parfois la sexualité, de manière raisonnable, et collent à la voix lascive de son interprète. L’artwork n’est d’ailleurs pas à négliger. On y voit Max Colombie, une larme sur le visage et des yeux perçants. Il s’est inspiré d’une photo de Rihanna pleurant durant un concert pour créer cette image mi-humain mi-super héros. Une image sombre et belle à la fois qui nous donne le ton de l’album et nous fait rentrer dans le vif du sujet avant même de l’avoir ouvert.
« Eyes open, beautiful flame, so you defeat me. Let’s play pretend, Got no defence, I’m so defenceless, But don’t you ever run away, Don’t you wanna stay here ? But I’m ready for infinity, I want you, I want you. «
Des titres sensuels
Infinity commence avec So Real, un titre presque érotique dans sa sonorité et le chant de Max Colombie. La lenteur de la bande son nous fait entrer dans une atmosphère particulière. De même pour le morceau suivant, Exotic. Pretty Infinity quant à lui est bien plus doux et les notes de piano mêlées une nouvelle fois au son électro arrivent à nous faire planer. Touch Down me rappelle parfaitement Entity, et aurait pu y en faire partie. Une ressemblance avec le précédent album qui ne dérange pas et qui a su trouver place. Quant à Queen, c’est une une ballade romantique bercée par les vibrations de la voix de son poète. Les morceaux de piano portés par les notes électroniques en fond sonore s’associent pour porter le titre au plus haut. Une pause passionnée suivi d’Honey, toujours aussi romanesque, au rythme entraînant et calme. Encore un plus pour le piano qui donne une allure rêveuse au titre.
« You’re all I need, Why can’t you see that it’s in the air now, What is in the air, What is in the air now, What is in the air now. So don’t go around, Let it waste your time, When you don’t take it serious , I know you don’t take it serious. «
Parfois trop d’arrangements
La deuxième partie de l’album est la plus intéressante. Runaway et Breathing, déjà entendus avant la sortie d’Infinity, avaient su séduire un grand nombre de fans d’Oscar and the Wolf. On y retrouve les harmonies habituelles au groupe, la musique laissant plus de liberté à l’aspect vocal. L’album se conclue avec Chevrolet, dont les paroles charnelles nous embarquent au septième ciel, suivi de la folie de Fever, morceau euphorique et hypnotisant. Infinity nous laisse sur notre faim en s’arrêtant sur un morceau qui donne autant envie de danser. Une place de meilleur choix aurait été préférable, mais pourquoi ne pas finir en beauté, après tout ? Si c’est ce que voulait Oscar and the Wolf, c’est réussi. Toutefois, il est dommage qu’au long de l’album, le chant de Max Colombie soit à ce point masqué par des arrangements dont il n’a clairement pas besoin pour briller. Un peu moins d’artifices auraient fait de cet album un mythe.
Si vous souhaitez danser sur les sons de ce nouvel album, Oscar and the Wolf sera de retour pour un concert à Paris le 16 Novembre prochain au Yoyo. J’y serais, et vous ?
Tracklist
So Real
Exotic
Susato
Pretty Infiniti
Touch Down
Queen
Honey
Runaway
Last Night
Breathing
Chevrolet
Fever
Note : 4/5
Un album à la hauteur de mes attentes
6 Commentaires
Cet album est super
Oui il est top!
J’écoute encore cet album souvent !
Moi aussi, un vrai bonheur !
[…] s’ouvre sur Intro. Sans attente, j’ai eu l’impression de retrouver un Oscar and The Wolf plus enjoué. Les basses sont lourdes, et, joie, ils chantent en français. Je me dis souvent que […]
[…] 13/11 – Julien Baker, Les Etoiles 14/11 – Mac DeMarco, L’Olympia 16/11 – Oscar & The Wolf, YOYO 16/11 et 17/11 – Asaf Avidan, L’Olympia 16/11 – Nova Twins, Le Point […]