Cette nouvelle édition de Rock en Seine me laissait perplexe compte tenu de la programmation encore une fois très variée. Mais comme on nous le rappelle assez souvent, il en faut pour tous les goûts. En voyant tout de même de nombreux artistes que j’admire, j’ai décidé de me rendre, comme à mon habitude au Domaine de Saint-Cloud pour me couper de la réalité et vivre la musique pendant trois jours !
Le festival Rock en Seine sonne généralement la fin des vacances. Cette année, j’allais vibrer du 23 au 25 Août. Proposant des artistes tels que The Cure, Major Lazer, Royal Blood, Foals, Mini Mansions, ou encore Bring Me The Horizon que j’adore particulièrement, il était impossible pour moi de rester les bras croisés dans mon canapé ! Mon pass trois jours en poche, j’ai décidé de profiter pleinement de ces journées musicales.
Un vendredi légendaire
Pour ce premier jour, je ne pouvais me rendre sur les lieux du festival qu’en fin de journée. Je tenais particulièrement à voir The Cure et vivre, avec mes parents, leurs années folles. Les chiens ne font pas des chats ! Le concert démarre, et une atmosphère particulière englobe la foule. Un air de nostalgie pour les fans de la première heure et la fierté de voir enfin ce groupe légendaire sur scène pour les autres. Durant plus de deux heures, The Cure nous offre du grand The Cure ! Les titres phares résonne et les milliers de voix s’élèvent pour chanter chacune des paroles. L’ambiance est à l’osmose. Le grand Robert Smith est présent et ne vacille pas, même à la tombée de la nuit. Quel bonheur de terminer sa semaine avec un groupe aussi fantastique. Merci The Cure pour cette performance fantastique !
Un grand choix d’activités
Seconde journée, je décide de me rendre sur place en début d’après-midi. N’attendant pas de concert en particulier, mis à part celui de Major Lazer le soir, je vais mettre toute mon énergie dans les animations proposées. C’est d’ailleurs quelque chose que j’aime énormément à Rock en Seine : leurs activités changeantes et variées chaque année. Je m’amuse toujours à découvrir de nouvelles choses. Pour débuter, je me suis rendue sur un stand mettant en avant le recyclage de vêtements afin de créer le mien ! Le festival a toujours été très engagé au niveau écologique, et en ce moment on en a bien besoin !
Dans les sacs de fringues du stand, je trouve un grand t-shirt de basket et je décide d’y faire écrire mon prénom à l’arrière, comme une star de la NBA. Pour continuer dans les clichés, dessous, j’y ai inscrit « Rock en Seine » pour garder un souvenir de cette édition. Il faut savoir qu’avec les bombes de peintures utilisées, il est possible de laver le t-shirt à la machine, à l’envers et sur une température de trente degrés. Beaucoup d’attente pour pouvoir avoir sa petite création personnelle mais j’ai adoré l’idée !
Après un passage plus ou moins rapide au Pop-Up Martini, mon favori, et un arrêt devant le concert de Louis Cole Big Bang, à qui je donne un 10/10 pour le pantalon Cheetos, je suis allée en direction du stand Aigle pour essayer de gagner de nombreux cadeaux. Je ne vous cache pas que je voulais les bottes. Ceci a été un échec, j’ai terminé avec une playlist reçue par mail après plus d’heure d’attente sous le soleil. C’est le jeu ma pauvre Nini !
Pour faire passer la défaite, direction le stand qui a su me prendre par les sentiments, celui de l’AOP Fourme d’Ambert ! Grande fan de fromages, il faut le savoir, j’étais impatiente de voir ce que proposait la dégustation. Les animateurs m’ont gentiment proposé de goûter une glace à la Fourme d’Ambert. Oui vous lisez bien ! Étrange mais bon, j’en ai pris une deuxième ration. Mauvaise idée, je ne le conseille pas pour les prochains qui voudront faire la même erreur que moi. Les autres spécialités m’ont séduite, en même temps vive le fromage. En digestif, rien de mieux qu’une petite glace à base d’alcool et des paillettes sur le corps ! Vous avez compris, j’ai bien profité de cette journée et de certaines activités, tant que le monde n’était pas trop présent.
La musique, enfin !
Le soir venu, direction la grande scène pour plus ou moins découvrir Jorja Smith. Tout le monde en parle et c’est le genre de phénomène qui ne me donne pas envie de m’y intéresser. De nature curieuse, je veux voir ce que la chanteuse propose en live. Malheureusement, je n’ai pas pu en profiter plus que ça, et je n’ai pas accroché à ce qu’elle a pu proposer sur scène. Un petit malaise, rien de grave, m’a obligée à m’asseoir plus loin jusqu’à la venue de Major Lazer. J’en ai loupé Jungle, le drame de mon festival ! Heureusement, de nouveau sur pieds pour le dernier concert du jour sur La Grand Scène, je termine la première journée sur une note positive. Quel show incroyable qu’a proposé Diplo, accompagné de ses acolytes ! J’en redemande encore à la fin de celui-ci, tandis qu’une pluie de cotillons retombe sur le public venu danser sur les titres estivaux les plus connus de ceux-ci !
« Trois » rime avec « Rock ‘N’ Roll »
La dernière journée de Rock en Seine est là et promet de belles choses avec une programmation beaucoup plus rock que les deux jours précédents. Après quelques passages sur les stands d’activités, direction la Scène de la Cascade, brûlant sous le soleil, où le trio Mini Mansions que nous avions rencontré en février dernier va se produire. Michael Shuman, Zack Dawes et Tyler Parkford, vêtus de costumes colorés, se lancent devant un public timide mais réceptif à leur musique. Ce premier concert est chaud et me permet de rentrer directement dans l’ambiance de la journée estivale !
Une fois ce premier show terminé, direction La Grand Scène pour voir un autre groupe débuter son set : Two Door Cinema Club. Évoluant également dans du coloré avec des tenues de scènes délurées et une musique solaire, c’est un vrai bonheur de les revoir jouer leurs plus grands titres. Le public est enchanté et se déhanche aux rythmes des sonorités sous un soleil de plomb qui n’est pas prêt de se cacher ! La voix de son leader, dont la ressemblance avec Elton John est de plus en plus frappante, a réussi à s’imiscer dans les tympans d’une grande partie de la foule. J’ai beaucoup aimé ce set, en plein après-midi, alors que lors de leur dernier passage à Rock en Seine j’avais été plutôt déçue de leur performance. Je suis contente d’avoir un nouvel avis positif envers ce groupe qui sait mettre les gens de bonne humeur !
Bring Me The Horizon flamboyant !
À la fin du concert de Two Door Cinema Club, je décide de m’approcher un maximum de La Grand Scène, me retrouvant au premier rang afin d’admirer le groupe que j’attendais le plus pendant le festival : Bring Me The Horizon. Vous le savez sans doute, j’admire ce groupe depuis toujours et je prends énormément de plaisir durant leurs concerts. Pendant ce temps, Emma, ma chère rédactrice sur le blog, décide de se rendre en direction de la Scène de la Cascade afin d’y admirer le prodige britannique Sam Fender. Il est vrai que j’ai eu du mal à ne pas y aller mais en festival, il faut savoir faire des choix. J’ai tout de même pu entendre sa prestation au loin et chanter les titres de son premier album. Selon les dires d’Emma, le concert a su enchanter le public présent et j’en suis heureuse pour lui !
Il est 17h30 quand l’introduction du show de Bring Me The Horizon résonne dans le Parc de Saint-Cloud. Mon excitation est à son comble, et elle est accentuée aux premiers hurlements de son chanteur, Oliver Sykes, par-dessus les premiers accords de leur titre MANTRA. Dès le second morceau, The House of Wolves, je me rends vers le milieu de la fosse et décide de participer à quelques pogos ! Il m’est difficile de rester en place pendant les concerts de ce groupe. Je retrouve quelques visages familiers, que j’ai l’occasion de voir depuis le premier concert du groupe en France, ce qui ne manquera pas de me rendre nostalgique d’une ancienne époque ; nostalgie que j’ai ressentie tout du long du set.
Les morceaux s’enchaînent et ne se ressemblent pas, c’est le cas de le dire. Passant d’anciens titres violents aux nouveaux dont les sonorités électroniques prennent les devants, je m’y perds pour mieux m’y retrouver à chaque hurlement du leader du groupe. Sa voix est bien présente et j’espère qu’il en profitera pour produire un prochain album bien plus violent que le dernier. Oliver Sykes, je compte sur toi ! Pendant tout le concert, Bring Me The Horizon prouvent qu’ils sont bel et bien encore là, et que La Grande Scène, ils savent la maîtriser. Avant dernier titre, Drown, se fait attendre des fans ayant observer les derniers lives du groupe. Effectivement, c’est le moment pour Oliver de descendre entre la scène et le premier rang afin de saluer ses fervents supporters ! Et comme la chance me sourit, je suis une des rares à avoir été brillamment ignorée par sa personne. Tant pis pour lui, la chance va me sourire en coulisses après le concert. J’ai été partagée durant son set mais le positif l’emporte. J’aime tellement ces britanniques qu’il m’est impossible de les critiquer sur leurs performances, qui sont toujours exceptionnelles. Quand une chose ne marche pas, une autre prend les devants, et c’est à ça qu’on reconnait un vrai bon groupe !
Effectivement, un léger problème est survenu pendant ce concert. Peut-être que certains d’entre vous en ont entendu parler via les nombreux réseaux sociaux. Désagrément qui me permet d’accéder quelques instants dans les coulisses du festival. Je tiens à remercier la sécurité de Rock en Seine, les policiers ainsi que le témoin présent pour leur efficacité et leur gentillesse auprès de mes amies. Je crois au Karma et je suis persuadée, qu’à ce moment là, il a pointé le bout de son nez ! En chemin pour retrouver le peuple, nous croisons, par hasard l’immense et incroyable Oliver Sykes ! Un petit moment surréaliste et privilégié qui m’a donné envie de lui pardonner le fait qu’il me soit passée devant sans me considérer quelques minutes auparavant.
Une fin de festival exceptionnelle
Pile de retour dans le festival pour la performance de Royal Blood, il est de nouveau temps de s’amuser. Les ayant loupés à de nombreuses reprises, j’étais vraiment très enthousiaste de pouvoir enfin les voir sur La Grande Scène. Encore dans mes pensées, j’ai réussi à me lâcher dans les mouvements de foule, toujours aussi présents et intenses que lors du concert précédent. Le duo a réussi à enflammer le monde venu les accueillir. Leurs titres les plus connus sont chantés par un grand nombre et les mouvements de danse sont de plus en plus affirmés. Un vrai concert de rock comme je peux les aimer. Pour moi, impossible de les louper la prochaine fois qu’ils seront à l’affiche dans la capitale ! Et en attendant, direction la Scène de la Cascade pour voyager au septième ciel avec Foals.
Une marche rapide (parce qu’une princesse ne court jamais !) et me voilà en position pour applaudir les grands Foals. Pour la petite histoire, j’ai eu la chance de faire mon premier concert d’eux lors de leur passage à Rock en Seine en 2010. Neuf ans plus tard, et une autre cavalcade entre temps en 2016, je suis toujours à la même place afin de les accueillir à bras ouverts. Yannis Philippakis fait son entrée sur scène sous les acclamations d’une grande partie du festival. Il est vrai que l’espace de la Scène de la Cascade est assez petit pour un groupe d’une telle ampleur et les personnes autour de moi ne comprennent pas pourquoi ils ne jouent pas sur La Grande Scène. Malgré le manque de place, on peut vraiment profiter de la prouesse technique et scénique de Foals. Palmiers et chemises d’été nous plongent sous les tropiques pendant une heure entière. Un réel plaisir de voir l’énergie que donnent encore et toujours ces britanniques sur scène, je ne m’en lasse pas !
Rock en Seine touche bientôt à sa fin. Après avoir vu Foals, la fatigue se fait sentir et c’est timidement que je m’élance de nouveau vers la Grande Scène (on adore les allers-retours, hein) pour en prendre plein la vue avec Aphex Twin. J’ai écouté quelques titres de ceux-ci sans m’y intéresser d’avantage. C’est donc en exploratrice que je pars admirer cet anglais !
Plongée dans un délire psychédélique, mêlant alcool et fatigue, j’en ai pris plein les oreilles mais surtout les yeux. Ne sachant pas vraiment comment bouger aux rythmes des différents morceaux expérimentaux proposés, je me suis donc allongée dans l’herbe plus très fraîche, admirant les écrans. Il faut dire qu’Aphex Twin sait y faire au niveau de la scénographie. Entre visages d’inconnus présents au premier rang et visages de célébrités déformées, j’ai bien rigolé et j’ai surtout adoré. Une très bonne conclusion pour un festival très chaud !
Cette nouvelle édition de Rock en Seine a réussi à me convaincre une nouvelle fois que ce festival reste l’un des meilleurs en région parisienne. Sachant mêler activités et musicalités, vous pouvez vous amuser même si les concerts ne sont pas à votre goût. Ces trois jours sont un vrai partage entre humains et artistes en tous genres. J’ai pu apprécier et changer d’avis sur des groupes que j’avais vu précédemment, en découvrir de nouveaux, mais aussi en revoir pour mon plus grand plaisir. Ayant chanté et dansé pendant des heures, j’ai mérité un peu de sommeil avant d’attaquer de nouveau les prochains festivals !
Merci Rock en Seine.